Les rentrées d'hiver

1144 livres de Jean Berthier

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Oulala ce roman m’a tout de suite donné envie, le résumé, la couverture, il me le fallait 🙂

Le narrateur est né sous X, adopté par des parents aimants, il est maintenant bibliothécaire et apparemment épanoui. Et un jour, il reçoit la lettre d’un notaire, lui stipulant que sa mère biologique est décédée, il hérite de 1144 livres. Bien décidé à refuser cet héritage car il ne veut rien avoir à faire avec cette femme qui l’a abandonné, il s’aventure quand même dans cette chambre d’hôtel pour aller voir ce trésor. Qui est cette femme ? Pourquoi l’a-t-elle abandonné ? Pense-t-il trouver des réponses à ses questions parmi tous ces livres ? Va-t-il dénicher des indices ? Ba va falloir le lire pour savoir 😛

« Comme on a peu lu quand on a beaucoup lu ! »

L’idée était sympa, alléchante, étonnante et intrigante !! J’avais beaucoup d’attentes envers ce livre, finalement peut-être trop… Et voilà le livre s’achève et je le referme déçue. 

L’action plutôt lente permet la réflexion, à l’image du narrateur on prend le temps de se poser tout un tas de questions sur cette femme et tous ces livres, mais on prend parfois trop le temps… Il y a pour moi, pas assez d’énergie et d’entrain, trop de lenteur.

Jean Berthier nous propose une belle approche de l’héritage. Qu’en faire quand il vient d’une personne qui vous a rejeté ? Comment l’accepter ? Et comment faire le deuil de tous ces espoirs de comprendre un jour quand cette personne part sans laisser d’explication ? C’est la question de l’acceptation, du lâcher prise et du pardon finalement.

« Si on enterrait les morts avec leurs livres pour les aider à passer le Rubicon de l’ennui, on se promènerait dans les allées des cimetières comme entre les rayonnages d’une bibliothèque. »

Ce qui m’a le plus chagrinée avec ce livre, c’est le style. J’ai eu l’impression d’un bibliothécaire coincé, ce qui renforce malheureusement le cliché du bibliothécaire à lunettes… Le vocabulaire peu accessible rend le personnage hautain. Et puis j’ai parfois eu le sentiment que l’auteur se faisait des paris avec lui-même pour placer des mots alambiqué…

Olala je suis déçue 😦 J’espère que mon avis fait exception parce que l’idée de ce livre est belle…

Robert Laffont, janvier 2018, 12€.

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